Les pastèques ne se mangent pas en novembre

une production de TalentLab 2020, Grand Théâtre de la Ville de Luxembourg

spectacle de théâtre musical documentaire


Concept, dramaturgie et mise en scène: Godefroy Gordet et Claire Thill

 avec Stephany Ortega et Denis Jarosinski


« Dans cette ville s'il y a encore un quartier qui n'est pas en plastique, où ce que tu vois c'est ce qui est, c'est bien la gare », dixit une habitante.

La vision qu’on a d’un quartier s’évapore instantanément en rencontrant ceux qui y vivent… Car si l’on peut déceler le cliché dans l’image d’un lieu que colportent certains médisants, il est impossible de le connaître sans jamais n’y être allé, et plus encore, sans jamais n’y avoir rencontré ses habitants.

De témoignages recueillis au quartier de la gare de Luxembourg-ville, est né cet objet artistique pluriel, fait de sons, de textes, de voix, de musique et de corps, rappelant les dissonances, rythmes et humeurs que connaît le quartier de la gare.

Progressant de la douceur au renouveau, en passant par l’effervescence d’un quartier décrit comme le plus « urbain » de la capitale, une forme hybride et contemporaine a émergé.

Un acte théâtral, une sorte de performance, presque un tableau mouvant et sonore, construit autour du fil rouge de la résistance contemporaine. Là dessus, s'accrochent des "morceaux sensoriels", constitués par la voix d’une chanteuse soprano, au timbre sombre, volumineux, et aux tessiture variable, grave, centrale ou aiguë ; de bruits, lignes musicales et variations lancées par le musicien ; ou encore de sons et ambiances des rues du quartier ; un ensemble protéiforme bousculant la narration.

Car, si le slogan « Mir wölle bleiwe wat mir sin » (Nous voulons rester ce que nous sommes, en français) sert de prétexte à une recherche autour des notions de résistance et de remise en question de notre monde, il s’agissait principalement de rendre compte d’un quartier en tant que microcosme sociétal.

Se mélangent donc ici fiction et réel, théâtralité et paroles données, pour livrer un patchwork artistique au parti pris très contemporain. Couvrant l'ensemble des paradoxes dans les "dires" des gens du quartier de la gare, « Les Pastèques ne se mangent pas en novembre ! » est une forme qui frise avec le théâtre participatif, se voulant au plus proche des dires, ou confidences parfois même, ainsi que des convictions ou affections des habitants rencontrés.

Lieu de vies multiples, de cultures de tous horizons, et de nombreux tumultes, montrer toutes les réalités de ce quartier aurait été impossible. Notre projet s’attache néanmoins à en montrer quelques-unes dans la naïveté la plus pure de l’anthropologue, le cœur du documentariste et la vision esthétique de l’artiste.

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